C'est clair que ce fut bref, mais super week-end quand même
Ca faisait un bail que je n'avais pas fait de concert à Toulouse, en fait depuis Iron Maiden au Zénith en 2003. Ca me manquait un peu, surtout qu'en plus, il y a de plus en plus de concerts dans le coin depuis un an. Comme je devais être à Toulouse pour le boulot le vendredi, que Killers (que je n'avais plus revu depuis plus de cinq ans) devait passer dans la petite salle des Vents du Sud le samedi, et qu'en plus Phénix, Damna, Adrien et le Gasp devaient descendre chez Talasquin pour voir ça, c'était l'occasion rêvée de squatter là-bas et de faire la fête dans ma ville d'origine
Arrivé à l'aéroport le vendredi à 9h40 au lieu de 8h pour cause de problèmes technique de l'avion, alors que la réunion à laquelle je devais être dans le centre ville avait lieu à 10h, j'en profite pour dire un immense merci à Talasquin pour être venu me cherché et m'avoir déposé là-bas à l'heure en un temps record... et aussi pour m'avoir hébergé alors que mes parents n'habitent qu'à deux kilomètres de chez lui

Après ça, un bon repas bien copieux pas cher du tout en tête à tête avec ma
Talasqueen 
:morfal:, puis re-réunion et en milieu d'après-midi, une fois les obligations professionnelles accomplies, la fête peut commencer

Tranquillement d'abord avec une dégustation de bière en terrasse en plein soleil

Puis, soirée très cool, sur les conseils d'Alex, dans un nouveau bar de la place St-Pierre (le haut lieu de la beuverie toulousaine, pour ceux qui ne connaissent pas le coin) appelé le Saint des Seins, vraiment à connaître. C'est un bar rockabilly, avec une déco très 60's (avec en prime un vinyl d'AC/DC et une figurine de Maiden), des gens qui dansent le rock'n'roll, des looks terribles avec gomina et rouflaquettes comme on n'en fait plus, et en musique de fond du rock des années 60 (beaucoup), du punk et du hard rock (un peu). Et, cerise sur le gâteau, il y a une estrade avec... un coiffeur qui fait des coupes à la banane gratos

Il ne manque plus qu'un Fonzy qui débarque sur sa Harley et on se croirait dans la série
Happy Days 
En tout cas, ce lieu est vraiment à voir

On est arrivé en éclaireurs avec Talasquin et on s'est vraiment dit qu'on avait été étudiants à Toulouse dix ans trop tôt

On a été rejoints par les jumelles Citrouille, avec qui on a entammé une longue et passionnante conversation philosophique sur le cinéma d'art et d'essai

Puis Alex et Thaï nous ont rejoints pour enrichir la discussion

Bref, une bonne soirée bien arrosée, qui s'est terminée à la Tireuse, bar à bière fort bien fourni (de ce côté-là, ça n'a pas changé depuis mes années toulousaines)
Nuit courte, réveil assez tôt car il faut préparer l'arrivée des gens: Phénix, Damna (qui a bombardé Talasquin de SMS

), Adrien (qui m'a adressé beaucoup de mots doux par SMS

) et le Gasp s'apprêtent à débarquer en provenance de Clermont-Ferrand. Après un bon repas et la sieste, décollage pour le centre-ville de Toulouse, où Talasquin et moi faisons les guides touristiques

Ensuite, halte au Café des Artistes, pour prendre un verre en terrasse dans l'un des plus beaux panoramas de la ville, puis à la Tireuse où les bières vont se vider à une vitesse inversement proportionnelle à celle du jazz soporifique qui passait en fond

Alex et Thierry nous rejoignent, on part à manger à la crèperie (où l'on aura effrayé un peu les serveurs

), puis on prend les voitures direction la salle... sauf Phénix qui jette l'éponge parce que petite forme et qui préfère rentrer
En fait, le concert est un mini-festival composé de groupes régionaux (OK, Killers est basque et pas toulousain, mais c'est le Sud-Ouest aussi quand même

) d'un peu tous les styles. On en a manqué pas mal lorsque l'on arrive, vers 23h. Il faut dire aussi que Piggy la citrouille m'avait appelé pour me dire que c'était un peu retardé, donc on ne s'est pas trop dépêchés. Elle et sa soeur nous rejoignent quelques minutes après notre arrivée, et la conversation culturelle de la veille reprend là où elle s'était arrêtée

Par contre, Alex n'a pas fait le concours de pisse avec elles
On rentre la salle à l'heure où Killers était censé commencer, c'est à dire vers 23h30, et je retrouve Manue et Gigi à mon grand plaisir, et aussi la soeur de Talasquin, plus pas mal d'autres personnes que je n'avais pas vus depuis bien longtemps

En tout cas, le Vent du Sud est une jolie salle, avec une déco sympa et une bonne acoustique. Et en plus, la bière n'y est pas chère: à 4€ la pinte, c'est en fait le prix d'un demi dans une salle parisienne

Les différences de prix entre Paris et la province me feront toujours halluciner
Le premier groupe auquel nous assistons s'appelle
SEÑOR FLORES. Je dirais plutôt "que nous subissons". Je n'ai rien contre eux, et il sont très bons dans leur style. Le problème, c'est que je n'aime pas leur style. C'est un genre de metalcore torturé, sombre et barré, avec un côté doom prononcé. ça me fait penser à un mix entre Tantrum et Cult Of Luna. Et pas plus que chez les deux groupes susnommés, je ne supporte ce chant hardcore hurlé qui déchire les oreilles sans dégager de puissance. Et la musique n'étant pas particulièrement entraînante, l'écoute prolongée relève de la torture mentale

Par contre, il n'y a rien que l'on puisse vraiment leur reprocher: ils jouent leur style et le font bien. Ce sont d'excellents musiciens, d'un très bon niveau technique et qui font preuve d'une bonne aisance scénique. C'est juste pas mon truc!
Quand
KILLERS arrive, c'est la délivrance

Je n'écoute quasiment jamais ce groupe sur album, mais alors sur scène, je les ai toujours trouvés d'une efficacité redoutable

C'est puissant, ultra-carré, un véritable rouleau compresseur live

En plus, je ne les avais plus revus depuis septembre 2002, donc j'étais assez impatient de les revoir. Ils ne m'ont pas déçu. Bruno est toujours aussi en forme et aussi bavard que d'habitude (et il a salué Damna à au moins trois reprises

), le groupe est en place et ça tabasse bien et vite

Très vite! Trop vite, d'ailleurs... Le groupe a en effet une forte tendance à accélérer ses chansons. Ca se ressent bien sur "Fils de la haine", mais encore plus sur des chansons lentes comme "Délire de mort" et "Rosalind". C'est bien, mais un peu surprenant quand même. En tout cas, quoi qu'il en soit, le public répond présent. Devant, ça headbangue partout et tout le monde reprend les paroles en choeur. Et puis après le groupe qui passait avant, qu'est-ce que ça fait du bien

Par contre, il y a un problème: les retards accumulés par les groupes précédents ont conduit les Basques à raccourcir sérieusement leur prestation

Ils ont dû jouer en tout trente-cinq minutes, ce qui est ridiculement peu pour un groupe qui compte plus de vingt ans de carrière et de nombreux standards à son actif. Par rapport à la play-list initialement prévue, on a donc manqué au moins cinq titres, parmi lesquels "Azken aguraren negara" et "Chevalier du déshonneur"

Bref, très bon concert mais vraiment trop court...
Enfin, c'est la tête d'affiche,
H-TRAY. C'est un groupe toulousain pour djeunz, qui fait de la fusion et qui est assez efficace. Ils ont la particularité d'avoir une fille à la batterie, qui se débrouille plutôt pas mal. Mais je ne suis pas fan quand même. Devant, la physionomie du public change: c'est beaucoup plus jeune et ça jumpe au lieu de headbanguer

Comme le son est un peu fort, que l'on n'est pas fans et que la fatigue commence à se faire sortir, on se prend tous une dernière pinte et on va terminer la soirée dehors.
Au final, c'était un bon petit concert, mais heureusement que je ne suis pas descendu de Paris exprès pour voir Killers. Si ça avait été le cas, je serais vraiment resté sur ma faim. Pour moi, c'est surtout le fait d'avoir revu plein de potes (anciens et récents) à Toulouse et d'avoir fait un rendez-vous Defenders dans ma ville d'origine qui a fait que ce week-end fut fabuleux
