Le CR du premier soir
Ca faisait un bout de temps que je n'avais pas revu Iron Maiden. Cinq ans quasiment jour pour jour, en fait, depuis un passage à Bercy en juillet 2003 au cours duquel je n'avais pris quasiment aucun plaisir. J'ai donc zappé leurs trois passages suivants dans la capitale, et je ne les ai pas vus non plus en festival. Je n'étais pas spécialement motivé à l'idée de retourner à Bercy cette fois-ci. Quand toutes les places s'étaient écoulées en un gros mois, je m'étais dit que de toute façon, je les verrais à Wacken... sauf que je ne vais plus à Wacken et qu'en plus je quitte Paris, alors un dernier concert dans la capitale avec la Vierge de Fer, ça le fait quand même pas mal

Un grand merci à Steph le chevelu pour m'avoir refourgué sa place
J'arrive à Bercy vers 19h30, et le temps de bavarder avec les gens à gauche à droite, on zappe les premières parties. Dans un sens, c'était prévu: je préfère m'alcooliser avec les canettes de l'épicier du coin, qui sont toujours deux fois moins chères que la Kro qu'on vend dans le POPB. Parce que de toute manière, les jolies fesses... euh la musique de
LAUREN HARRIS et le metal de djeunz d'
AVENGED SEVENFOLD ne m'intéressent pas particulièrement et comme il fait beau et chaud, autant rester en bonne compagnie
On entre donc dans l'enceinte avec le Gasp et Sarah, pour atterrir dans la deuxième fosse. Je déteste ce principe de la double fosse à Bercy: cette méthode qui consiste à séparer la fosse en deux par une barrière gardée par des vigiles est assez insupportable. En gros, si on n'arrive pas dans les premiers, on ne peut pas aller devant
IRON MAIDEN ne met pas trop de temps à arriver. Le décor de scène est absolument MAGNIFIQUE

La play-list est des plus classiques. Le groupe avait annoncé un truc exceptionnel, avec plein de vieux titres pas joués depuis longtemps. Mouais...

Au rayon des surprises, ça se limite à "Moonchild" et "Rime of the ancient mariner". C'est bien, c'est sûr, mais c'est pas encore cette fois-ci qu'on aura droit à "Alexander the Great"! Autrement, tous les classiques joués habituellement ou figurant sur toutes les compilations et tribute albums de Maiden sont au rendez-vous. Et on a même "Fear of the dark", qui n'est pas pour ainsi dire un classique des années 80 comme c'était annoncé. Et "The trooper", ça me fait le même effet que "Ace of spades" de Motörhead: je ne peux plus l'écouter tellement je l'ai eue en différentes versions, par Maiden ou d'autres groupes! A part ça, c'est toujours un plaisir d'avoir en live "Aces high", "Revelations", "Hallowed be thy name", "The clairvoyant" et autres "Wasted years" (celle-là, je ne l'avais d'ailleurs jamais eue en live, donc je suis content!)

Mais quand même, pourquoi intituler la tournée "Somewhere back in time tour" avec une affiche à la "Powerslave" si c'est pour ne jouer que trois chansons de ce dernier album et deux de "Somewhere in time" (qui est, à titre personnel, mon préféré de la nombreuse discographie des Anglais)?

Ce manque de prise de risque de la part du groupe donne de plus en plus l'image de vieux qui vivent sur leurs acquis, qui se complaisent dans leur train-train routinier... de fonctionnaires du metal, en quelque sorte!
Mais malgré tout, le concert fut excellent!

Car si les titres interprétés étaient tout ce qu'il y a de plus prévisibles, le groupe était en grande forme, et le public aussi. Je n'ai jamais aimé l'ambiance de Bercy, bah là ça me fait changer mon point de vue: il peut aussi y avoir de superbes concerts avec une ambiance de feu dans cette immense salle, en fait, quand le public est vraiment à fond derrière le groupe. Là, c'était le cas. La faute aussi à un Bruce Dickinson en forme étincelante, qui courait de partout et s'employait à s'adresser au public en français. Il a dû courir une dizaine de kilomètres au cours de la soirée! Sans compter qu'en plus, il allait changer de tenue entre les morceaux (il a dû le faire près d'une dizaine de fois). Quand, dix jours auparavant, on a vu un Rob Halford poussif et faisant peine à voir, ça fait d'autant plus plaisir de voir un mec certes un peu plus jeune que le Metal God mais surtout capable d'enflammer les foules et d'en remontrer à n'importe quel jeune chanteur. A plus de cinquante ans, vocalement comme scéniquement, Bruce Dickinson est en grande forme et reste un frontman hors pair. Le reste du groupe est bien en place, Janick Gers fait ses moulinets avec ses bras à défaut de toucher à sa guitare, mais c'est vraiment Bruce qui fait tout dans le groupe. L'autre élément qui a fait d'un concert à la play-list banale un concert exceptionnel, c'est le visuel. Un light-show éblouissant, quatre ou cinq décors de scènes différents en fonction des chansons, un Eddie de trois mètres de haut en momie ou en mode "Somewhere in time" avec le gros pistolet... Bref, c'est superbe! Et quand en plus le son est bon, comme c'était le cas ce soir, c'est le top du top
Au final, même si on aurait aimé un peu plus de nouveautés au niveau des chansons jouées ce soir-là, c'est à un grand concert d'Iron Maiden auquel on a assisté, avec un décor grandiose et surtout un Bruce Dickinson en forme olympique!
01. Intro - Churchill's Speech
02. Aces High
03. 2 Minutes to Midnight
04. Revelations
05. The Trooper
06. Wasted Years
07. The Number of the Beast
08. Run to the Hills
09. Rime of the Ancient Mariner
10. Powerslave
11. Heaven Can Wait
12. Can I Play With Madness?
13. Fear of the Dark
14. Iron Maiden
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15. Moonchild
16. The Clairvoyant
17. Hallowed Be Thy Name