Allez 1 mois après ...
[CONCERT #298] SAXON, Mardi 10 Mai 2011, Coopé de Mai, Clermont Ferrand
Il m’a fallu près d’un mois pour écrire ce bout de CR : je bats tous mes records de retard … J’avoue qu’entre le boulot (avec notamment une fin de projet aux petits oignons comme on les aime), mes petits et la fatigue, j’ai du mal à suivre le rythme…
Et quand je jette un œil sur la fin du mois de juin (Hellfest / EyeHateGood / Toto / Deicide / Belphegor), je me dis que je vais avoir pas mal de pain sur la planche en terme d’écriture. M’enfin, je ne vais pas me plaindre d’avoir de belles soirées Live non plus, hein ?
Donc, 2 mois quasi jour pour jour après l’escale de Black Label Society en Auvergne, me voici de retour dans la belle salle de la coopé de Clermont Ferrand pour assister à la date de Saxon.
Mode Wikipedia « on » : Pour ceux qui ne le savent pas encore, Saxon est un groupe de heavy métal britannique cumulant près de 35 ans de carrière et 19 albums. Malgré une longévité exceptionnelle et une vraie collection de tubes intergalactiques, le groupe n’a jamais vraiment réussi à attendre une côte de popularité équivalente aux autres groupes anglais de la NWOBHM (genre Iron Maiden pour ne citer que les plus connus) Les anglais qui n’ont jamais démérité, ont auprès du grand public une sorte d’étiquette de groupe de 2e division qui leur colle à la peau. Incompréhensible compte tenu de la qualité de Saxon. Mode Wikipedia « off »
Perso, je suis fan du groupe depuis le début des années 2000. En fait, depuis qu’un affreux jojo (qui officie comme leader chez les 4WDs) m’avait passé le CD d’« Unleash the Beast » en me lâchant en préambule : « Ecoute ça mec : tu verras c’est loin d’être de la couille en sachet ! » Comme il avait raison le bougre !
Donc, en ce beau mardi de mai : direction le pays des volcans. Après 2 heures de route dans la voiture de Sonia et d’Oso, nous arrivons sur Clermont vers 20h15. Le temps de serrer les paluches de tous les potes présents (Hail to Antagon, le lama qui rigole pas, Gerland, Fully, Denis, Laurent, King David et tous les autres

), je zappe complètement les 2 groupes de première partie, Vanderbusyt et Crimes of Passion … A priori, et d’après les échos glanés d’ici de là, je n’ai pas loupé grand-chose.
Contrairement à Black Label Society 2 mois plus tôt, la salle n’est pas pleine comme un œuf, et elle se présente même en configuration réduite (rideau au milieu des gradins) A vue de nez, pas plus de 700 personnes se sont déplacées. Manifestement, le heavy métal traditionnel de Saxon déplace moins que le heavy stoner graisseux de Black Label Society. Cependant, on remarque un intéressant brassage multi-générationnel au sein de ce public : même si les anciens semblent majoritaires, de nombreux petits jeunots se sont joints à la fête.
La scène est imposante avec deux murs de stroboscopes, des amplis empilés jusqu’au plafond et de petites plateformes sur lesquelles les musiciens pourront faire les gogo-danseurs. La batterie de Nigel Glockler trône majestueusement au-dessus de tout ça. Le backdrop monumental est orné d’un serpent lové autour de la poignée d’une belle épée : le tout surmonté du logo historique de Saxon. Très classique mais très classe
Saxon est donc en pleine tournée européenne pour promouvoir son prochain album « Call to Arms » qui doit sortir dans quelques jours. Personnellement, je n’ai pas écouté une seule note de ce nouvel opus. En fait, pour tout vous avouer, mon compteur s’est même arrêté à l’album «The Inner Sanctum » sorti en 2007. Ce CD m’avait bien scotché ! De toute façon, peu importe : voir Saxon en Live est une garantie de passer un bon moment, quelque soient les morceaux joués.
J’ai juste le temps de me placer devant, à gauche de la scène : les lumières s’éteignent et le groupe surgit. Saxon attaque son concert avec « Hammer of the Gods », premier brûlot extrait de « Call to Arms ». Le morceau est efficace mais sans grosse prise de risque : Du Saxon pur jus. Après cette nouveauté, le groupe a le beau goût d’enchainer direct avec « Heavy Metal Thunder », classique de chez classique !!! (Morceau utilisé notamment par Metallica pour chauffer les salles juste avant leurs concerts) Le son est bon (clair et puissant) et Saxon semble très en forme. Cela augure du meilleur pour la soirée.
Biff Byford, l’historique leader, est impérial avec son petit sourire en coin. Le chanteur dégage une espèce d’aura de grande classe. Techniquement, il est irréprochable. A ses côtés, Nibbs Carter, le bassiste, est totalement déchaîné, secouant la tête dans tous les sens tout en assurant efficacement ses parties rythmiques. Ce mec est une véritable pile électrique. Les 2 gratteux, Paul Quinn (coiffé de son éternel bandana) et Doug Scarratt sont moins démonstratifs mais tout aussi efficaces.
En tout cas, on sent une belle complicité qui unit tous ses musiciens après toutes ces années sur les routes.
La set-liste est bien équilibrée : quelques nouveautés sont glissées entre tous les classiques.
En dehors du « Hammer of the Gods » d’introduction, 3 autres morceaux seront extraits de « Call to Arms ». Ces morceaux sont plus mid-tempos et calmes. Par contre, le « When Doomsday comes » sonne comme une repompe intégrale du « Perfect Stranger » du Purple (écoutez moi ce pont) ! Bizarre quand même …
Sur « Dallas 1 PM », Paul Quinn nous sortira sa guitare double manche : quelle classe !
Ce soir, on aura le droit à « Dogs of War », morceau de 95 qui ne sera pas joué sur toutes les dates. J’ai pas mal de chance, car il s’agit d’un de mes morceaux préférés de Saxon.
Pour le reste, on aura droit à près de 1h45 de Saxon d’une belle qualité et d’une très grande maîtrise. Le public présent est ravi et chante à s’en faire péter les cordes vocales.
La température au cœur de la Coopé va beaucoup monter pendant toute la durée du set. Je suis impressionné par Biff, qui même s’il bouge moins qu’autrefois, se dépense encore beaucoup. Et malgré la chaleur, il ne quittera pas sa redingote du concert (sans doute le sang froid anglais)
La fin du set, et notamment les 2 rappels, est une longue succession de tubes intemporels.
Sur « Crusader », les stroboscopes sont utilisés pour afficher de petites croix du meilleur effet. Ce morceau reste lui aussi tout à fait magique.
Ces stroboscopes seront réutilisés sur « Strong Arm of the Law » pour afficher les paroles très subtils du refrain : « Stop » et « Get out ». Artifice amusant mais inutile tant le public est à fond et joue le jeu en chantant à tue-tête.
D’ailleurs, sur le dernier morceau, « Wheel of Steel », Biff tel un grand maître de cérémonie fera chanter toute la coopé, complètement acquise à sa cause.
Pour conclure, encore une belle soirée au pied du Puy de Dôme, Saxon nous a gratifié d’un concert classique dans une ambiance décontractée et festive. On remarquera tout de même que le groupe se révèle peut être moins explosif qu’il y a quelques temps : les années commencent à passer. Et même si le show est parfaitement huilé et transpire la passion, on se doute bien qu’on ne pourra pas en profiter éternellement.
Respect aux Britons
Set list Saxon
01. Hammer of the Gods
02. Heavy Metal Thunder
03. Never Surrender
04. Motorcycle Man
05. Back in '79
06. I've Got to Rock (To Stay Alive)
07. Dallas 1 PM
08. Call to Arms
09. Dogs of War
10. Demon Sweeney Todd
11. And the Bands Played On
12. Man and Machine
13. The Eagle Has Landed
14. Play It Loud
15. When Doomsday Comes
16. Denim and Leather
17. Princess of the Night
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18. Crusader
19. 747 (Strangers in the Night)
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20. Strong Arm of the Law
21. Wheels of Steel