Rock Meets Classic III - Février / Mars 2013

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Yathin Lizzy
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Message par Yathin Lizzy »

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Ah oui c'est vrai qu'il y a Paul Gilbert demain soir ! :)
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Graptemiss
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Message par Graptemiss »

C'était magique.

Bon, il faut quelque temps avant de s'habituer au fait d'être debout (et loin) quand tout le monde est assis (et loin), et que personne ne lance de bière ni ne fait tourner sa crinière.

Le show est superbement bien rodé, les artistes parfaits, les intermèdes humoristico-musicaux aussi, le professionnalisme au service du public. L'orchestre apporte véritablement quelque chose (je n'ai regretté sa présence que sur All you Zombies de The Hooters, et encore). Les chanteurs ont l'air heureux d'être là, ils discutent volontiers et surtout tiennent la note avec une aisance surprenante. Mention spéciale à Bonnie Tyler, que je n'avais encore jamais vue, mais pour qui je voterai à l'EUROVISION!

Bref, je prendrai ma place l'année prochaine :)
Larry a écrit :
26 mars 2018, 15:17
Le principal problème de Luke Cage, c'est l'acteur. Il a une bonne tête, mais dès que le plan est un peu large, on le voit, bras ballants, comme un culturiste qui attend le bus, et ça c'est mauvais.
Mr. Gig
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Message par Mr. Gig »

Simplement pour abonder dans ce sens :

Comme on aurait du s'en douter, les places debout n'étaient pas situées en fosse, laquelle avait été spécifiquement aménagée pour accueillir des rangées de sièges en long, en large et en travers ; et je dois avouer avoir eu un peu d'appréhension au moment de me rendre compte que la répartition debout se faisait par "blocs" au niveau des avancées des promontoires adjacents aux gradins (façon proue du Titanic), ce qui garantissait une vue plongeante du meilleur effet, et l'absence totale de gêne visuelle.

Des caméras ayant été disposées sur les flancs desdits gradins aux fins de retransmission sur les écrans géants plaqués au fond de la scène, les vigiles ont évidemment demandé gentiment au public debout de rejoindre le "bloc" qui lui avait été assigné à l'extinction des feux.

Mais il faut savoir que si la Donau Arena est bien une salle aux dimensions la catégorisant dans les "arènes" (c'est-à-dire d'une structure comparable à celle du Palais Omnisports de Paris-Bercy, de la Wembley Arena ou de la Halle Münsterland), sa capacité de 7600 places est telle que même depuis les angles du fond diamétralement opposés à l'estrade, la vue parfaite permet de distinguer très clairement les musiciens sur scène, les écrans géants mentionnés plus haut venant apporter les gros plans nécessaires pour les passionnés des manches.

Mais si confort visuel il y avait, rien à redire non plus sur la qualité sonore.
L'équipe de techniciens sous la houlette de Mat Sinner qui tient les rênes de ces éditions Rock Meets Classic est venue avec l'artillerie lourde, et l'amplification fait un boulot miraculeux.
Son cristallin de toutes parts, mais surtout équilibrage et volume adéquats de tous les instruments, cordes vocales comprises, et ce tout le long de la soirée, font que les protections ne sont pas requises, et c'est là aussi un confort appréciable qui n'a pas de prix.

Toujours du côté des considérations techniques, les bancs de projecteurs disposés le long des tranches des marches sur lesquelles viendront s'installer les musiciens de l'orchestre, aussi bien que la décoration globale épurée mais feutrée de la scène, ou encore les paravents acoustiques isolant la batterie sur le haut de son piédestal du reste des instruments afin d'en accroître la réverbération, viennent confirmer le soin apporté à l'ensemble.

Et parce que le concept sur lequel repose ce type de concerts-événements garnis de grosses pointures exige un travail conséquent de coordination, de répétition, d'adaptation et d'arrangements, la direction musicale y est très soignée.
Autant on pourra reprocher à Mat Sinner de ne plus être effleuré par l'inspiration divine dans ses compositions et projets récents dont les détracteurs pointent du doigt, non sans raison, la propension à se renouveler suffisamment, autant il faut lui reconnaître la compétence dans ces problématiques logistiques, au vu du résultat final.

Et à cet égard, on ne vient pas pour entendre les assauts métalliques acérés d'un SINNER de la grande époque, mais bien un alliage de Rock composite puisant aussi bien dans le Blues, le Hard F.M. que des pincées de New Wave.

Il n'est d'ailleurs pas usurpé de parler d'orchestration étant donné que le Bohemian Symphony Orchestra de Praha, sous la direction de Bernhard Fabuljan, vient prêter main forte au groupe permanent et aux huiles vocales qui viendront se succéder à la perche.
Là où il peut être légitime de redouter que les cordes, cuivres, vents et percussions d'un orchestre classique ne confèrent une enveloppe trop grandiloquente ou martiale aux compositions d'origine, il vient bel et bien ici en faire-valoir enjoliveur et complémentaire plus qu'en caution orgueilleuse qui empièterait sur le bien-fondé inhérent aux morceaux interprétés.

Sans être en retrait ni trop présent, il apporte les touches de charme et d'élégance de son classicisme bienvenu qui vient souligner la force des montées en puissance des titres, sans dénaturer l'esprit d'origine, puisqu'il ne s'agit pas non plus d'avoir la prétention de transcender l'existant, sans compter que les approches du Rock et de la musique de chambre ne sauront jamais s'épouser parfaitement dans l'absolu.

Alors certes, on retrouve la quasi-totalité de la formation actuelle de PRIMAL FEAR sur les planches, à l'exception près de Magnus Karlsson (lui-même essentiel contributeur en termes de compositions dans les vitrines ALLEN-LANDE ou KISKE/SOMERVILLE dans ce même esprit d'"all-star band"), ici remplacé à la guitare par Oliver Hartmann, connu pour son investissement auprès d'AT VANCE.

Comme ça avait déjà été dit, il est d'ailleurs amusant d'observer le contraste saisissant entre la carrure M. Propre de Ralf Scheepers et l'emploi coloré de ses vocalises au sein des chœurs omniprésents, ici notamment aux côtés d'Amanda Somerville, entre autres, justement.

Je m'attendais à ce que les festivités s'ouvrent sur un morceau d'"Unbreakable", de "Primal Fear", ou, soyons fous, de SINNER, voire une reprise d'un grand classique du Rock, comme ça semblait avoir été le cas l'an dernier, mais on démarre sur les chapeaux de roue avec l'arrivée de Chris Thompson, musicien sans doute méconnu du grand public, mais réputé dans le milieu pour avoir été -entre 1975 et 1986, puis à plusieurs reprises ponctuelles par la suite- le chanteur et guitariste de MANFRED MANN'S EARTH BAND, groupe Britannique de Jazz Rock progressif, et pour sa carrière solo prolifique et ses collaborations pléthoriques.


Et comme ça a toujours été monnaie courante chez eux, une reprise du Boss et de la renommée "Davy's on the Road Again" de John Simon sont au programme en plus d'une composition maison.
J'avais découvert le groupe à l'occasion de l'excellent Rockin' Christmas Festival à Bern en Décembre dernier, mais avec Robert Hart au micro, et avais déjà été bluffé par l'énergie déployée par leur rendu musical.
Ça n'a pas fait défaut à Regensburg, le chanteur parvenant à conquérir l'assistance sans peine le temps de 3 titres, à en juger par les retours déjà très chaleureux du public.


Conformément à la présentation de l'affiche de la tournée, c'est exclusivement des mélodies propices au voyage que viendra interpréter Steve Augeri.
Mais s'il est peu étonnant que ses contributions auprès de TALL STORIES ou de TYKETTO chez qui il chantait avant de rejoindre JOURNEY soient passées sous silence, il l'est davantage que seul le répertoire de la période Perry soit ici mis à l'honneur.

Ce qui n'est en soi pas pour me déplaire, en grand fan de l'âge d'or du groupe, mais j'aurais été curieux d'entendre des apparitions issues de leurs quelques disques en sa présence au début des '00s.

C'est donc à "Frontiers" qu'est accordée la part belle avec pas moins de 2 titres, l'inaugural "Separate Ways (Worlds Apart)" qui ouvre également l'album rencontrant aussitôt le retour du public escompté.
Et le groupe a manifestement beaucoup de succès en ces terres germaniques orientales, à en juger par le monde reprenant les paroles à gorge déployée.
L'enthousiasme ira d'ailleurs crescendo jusqu'à un "Don't Stop Believin'" incandescent qui poussera toute la salle, du moins la partie encore assise, à se lever comme un seul homme.
"Arrival" n'a beau pas avoir été joué, les supplications pour un "We Will Meet Again" n'étaient pas bien loin.

"Hold on to the feeeeelin'!"


On embraye avec Eric Bazilian, le chanteur-compositeur multi-instrumentiste de THE HOOTERS, groupe que j'aurais été bien en peine d'identifier jusque là et que j'ai découvert au pied levé peu avant le concert sur les conseils de la demoiselle.
J'admets volontiers que j'ai encore toute une culture à approfondir du côté de la scène New Wave, dont le peu que je connais à travers les Talk Talk, Depeche Mode, Duran Duran, A-Ha ou Billy Idol et consorts m'a pourtant toujours plu.

En l'occurrence, j'ai trouvé que leurs morceaux passaient agréablement bien sur scène, et le timbre un brin caverneux de Bazilian qui chantait par-dessus sa P.R.S. double-manche guitare / mandoline détonnait joliment avec la chaleur plus directe et non moins sensuelle de son collègue ex-JOURNEY.

L'orchestre en soi était effectivement peut-être plus dispensable pendant l'exécution d'"All You Zombies", car ici transfiguré par des apparats folkloriques d'un bel effet, le claviériste Jimmy Kresic, coiffé d'un haut de forme tout du long, quittant alors ses synthés pour un accordéon.
Le tout arborait au final un aspect dansant tout en restant mélancolique, sans oublier le décalage apporté par des figurants enrobés de bandelettes dans le rôle des zombies dont il est question.

Et encore une fois, la conclusion sur "Johnny B" fera à nouveau l'unanimité au sein du public, qui finira une nouvelle fois debout pendant tout le morceau.


Le temps d'un bref entracte de 20 minutes plus tard, c'est Bonnie Tyler qui nous fait l'honneur de sa présence (convalescente sur deux dates, c'est Amanda Somerville qui avait assuré la relève à Essen et Frankfurt).
Très enjouée, pimpante, et d'une bonne humeur communicative, elle n'hésite pas à jouer la carte de l'auto-dérision entre les morceaux, précisant volontiers que Tina Turner avait su tirer un meilleur potentiel du simple "The Best" un an après l'enregistrement de sa version.

Avec justesse et fougue, les messages d'amour qu'elle nous fait passer à travers l'incontournable "Total Eclipse Of The Heart" ou "Believe In Me" -qu'elle présente pour l'Eurovision, et qui est issue de son dernier disque en date, "Rocks and Honey" ('13)-, sont naturellement acceptés avec plaisir surmonté d'un sourire.
C'est au terme d'une autre composition de Jim Steinman, par ailleurs acolyte de Meat Loaf, la fameuse "Holding Out For Your Love" que la dame quittera l'estrade, sous un tonnerre d'applaudissements dûment mérités.


La vedette de la soirée gagne les devants de la scène sans se faire attendre, sous un accueil tout aussi chaleureux de rigueur, pour embrayer aussitôt sur un "Wishing Well" en grandes pompes, qui ouvrait à l'époque l'ultime production de FREE, le tristement bien nommé "Heartbreaker" de '73.
La part du lion ira à BAD COMPANY, mais force est de constater que la maîtrise de Paul Rodgers dans un registre comme dans l'autre est déconcertante de facilité et de naturel.
Très décontracté sans jamais trop en faire, il illustre tour à tour précision et vigueur des vocalises aussi bien qu'un vibrato très en forme(s) et en ondulations ou des prolongations ad hoc.

Comme on pouvait s'y attendre, toute la fine équipe de la soirée le rejoint dès lors que résonnent les premiers accords de l'intemporel "All Right Now" clôturant l'immense "Fire And Water" de FREE paru en '70, les chanteurs se donnant alors la réplique tant sur les couplets que les refrains, sans oublier les choristes, présents du début à la fin, et qui ne sont pas non plus en reste à ce niveau-là.

Après ce finale d'anthologie quoique fort prévisible, Paul Rodgers remonte finalement seul, mais toujours en compagnie du groupe et de l'orchestre, pour nous interpréter un suprême de "Rock'n'Roll Fantasy" en guise d'adieux enthousiasmants.


Outre la grande qualité de la mise en scène à tous les niveaux, on retiendra aussi une grande aisance de toutes les parties prenantes, qui prenaient un plaisir manifeste à jouer, et à plus forte raison chanter pour les principaux intéressés.


Merci pour cette soirée de toute beauté. :amour:


Chris Thompson :
01) For You [Bruce Springsteen]
02) Davy's on the Road Again [John Simon]
03) Questions [Manfred Mann's Earth Band]
Steve Augeri :
01) Separate Ways (Worlds Apart) [Journey]
02) Wheel in the Sky [Journey]
03) Faithfully [Journey]
04) Don't Stop Believin' [Journey]
Eric Bazilian :
01) All You Zombies [The Hooters]
02) 500 Miles [The Hooters]
03) One of Us
04) Johnny B [The Hooters]
Bonnie Tyler :
01) Total Eclipse of the Heart
02) Believe in Me
03) The Best
04) Holding Out for a Hero
Paul Rodgers :
01) Wishing Well [Free]
02) Can't Get Enough [Bad Company]
03) Feel Like Makin' Love [Bad Company]
04) Shooting Star [Bad Company]
05) All Right Now [Free] [tout le monde sur scène]

Rappel :
06) Rock'n'Roll Fantasy [Bad Company]
Orchestre :
Steve Augeri (JOURNEY, TYKETTO) : Chant
Eric Bazilian (THE HOOTERS) : Chant, guitare et mandoline
Paul Rodgers (FREE, BAD COMPANY) : Chant et percussions
Chris Thompson (MANFRED MANN'S EARTH BAND) : Chant
Bonnie Tyler : Chant

Alex Beyrodt (PRIMAL FEAR, VOODOO CIRCLE, SILENT FORCE) : Guitares
Randy Black (ANNIHILATOR, PRIMAL FEAR) : Batterie
Oliver Hartmann (AT VANCE, AVANTASIA, ECHOES) : Guitares
Jimmy Kresic (VOODOO CIRCLE) : Claviers
Mat Sinner (SINNER, PRIMAL FEAR, VOODOO CIRCLE) : Basse et direction musicale

Chœurs :
Ralf Scheepers (GAMMA RAY, PRIMAL FEAR)
Amanda Somerville (AVANTASIA, KISKE/SOMERVILLE)
Sascha Krebs
Verena Schock
Kolinda Brozovic
Tiffany Kirkland

Bohemian Symphony Orchestra Prague sous la direction de Bernhard Fabuljan
When you're this gig, they call you...
...But you can't find the time
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Graptemiss
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Message par Graptemiss »

Oui, bon, c'est à peu de choses près ce que je disais :D
Larry a écrit :
26 mars 2018, 15:17
Le principal problème de Luke Cage, c'est l'acteur. Il a une bonne tête, mais dès que le plan est un peu large, on le voit, bras ballants, comme un culturiste qui attend le bus, et ça c'est mauvais.
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