Quatrième et dernière partie
Il fait chaud au réveil pour ce samedi. Et pour cause : plus un nuage, le soleil brille et il y juste un petit vent qui empêche d'avoir vraiment chaud et qui est très agréable. Et grâce à cette brise, vu qu'il n'a pas replu depuis le jeudi soir, le sol a presque séché. Il y a bien sûr toujours des mares de boue et des grosses flaques d'eau de ci de là, mais on a enfin l'impression de marcher sur de la terre ferme en posant le pied par terre. Le terrain est donc enfin praticable et ce n'est plus la croix et la bannière pour faire trois pas. En plus, la journée du samedi à Wacken commence toujours plus tard, vers midi, ce qui permet de passer une matinée paisible et détendue, entre douches et petit déjeuner apéro

Nous décollons donc vers midi, cette fois en navette (qui allait nous passer sous le nez mais Talasquin a suffisamment couru pour qu'elle nous attende). Et là, miracle : la boue ayant séché, le bus prend le vrai chemin jusqu'à l'espace VIP ! Au vu des chemins de traverse par lesquels nous passons, nous comprenons finalement pourquoi la navette faisait des détours et nous laissait loin du site. Il aurait été vraiment dangereux de prendre ce chemin les jours précédents... Par contre nous voyons aussi toute la logistique qui a été mise en place là où était le camping VIP deux ans auparavant. On y trouve donc tout le cattering et la technique. Reste que je préférais quand même largement quand on avait le site à côté. Mais quand le terrain est praticable, ça marche très bien et on est déposé en dix minutes à l'arrière de l'espace VIP, où les sponsors nous distribuent des bonbons et des cacahouètes
Tout ça nous fait arriver juste à temps pour voir
POWERWOLF sur la True Metal Stage ! La traversée de l'enceinte s'avère bien plus facile et agréable. Certes ça reste un peu gadouilleux par terre, mais sans commune mesure avec l'enfer des trois derniers jours. Du coup, les gens retrouvent le sourire et l'envie de faire la fête. Parce que les jours précédents, si les concerts étaient énormes, on ne peut pas en dire autant de l'ambiance : les festivaliers étaient plutôt crispés avec des têtes d'enterrement. Mais en même temps, avec de la pluie non stop et une couche de boue de 25 centimètres d'épaisseur, ça ne donne pas trop envie de faradoler à la queue leu leu en chantant des chansons à boire. Ce samedi donne l'impression qu'un nouveau festival commence. De la terre ferme (enfin à peu près), des gens plus festifs et conviviaux, du beau temps, le Wacken de merde est derrière nous

Et Powerwolf, pour se mettre sur de bons rails, c'est top ! Je n'avais vu ce groupe qu'une seule fois, en première partie de Gamma Ray à l'Elysée Montmartre en 2005 et c'était affreusement nul

Je crois même que c'était l'un des concerts les plus ridicules que j'ai pu voir. Mais le groupe a évolué depuis. Déjà, sur album, c'est devenu excellent. Et niveau scénique, ils se sont également considérablement améliorés. Les commentaires positifs sur leurs prestations depuis quatre ou cinq ans m'avaient un peu surpris au début mais après avoir visionné ça sur Youtube, force est de reconnaître que les Allemands ont bien progressé depuis 2005 (en même temps, ça fait quand même dix ans !). J'étais donc assez impatient de voir ce que ça pouvait bien donner. Je ne serai pas déçu. Powerwolf va vraiment réveiller Wacken. Peut-être être dû aussi au fait que les Allemands soutiennent à fond leurs groupe ? Ou au caractère festif de leurs chansons ? Ou simplement au retour du beau temps ? Sûrement un peu de tout ça, en fait... En tout cas, je retrouve à ce concert l'esprit de Wacken qu'on tardait un peu à retrouver depuis le début du festival: des Allemands qui chantent, une super ambiance avec le voisin qui devient le meilleur pote le temps d'un concert, de la convivialité malgré le gigantisme... Ca trinque, ça chante, ça lance des confetti et ça fait du bien. La chaleur du soleil ramène un peu de chaleur humaine, et les deux manquaient jusqu'à présent.
Après l'intro, Powerwolf pose les bases avec "Sanctified with dynamite". Tout est parfaitement en place et Attila Dorn assure grave comme maître de cérémonie. Musicalement comme visuellement, c'est énorme. Même si le fait de jouer de jour à 13h atténue un peu la portée du spectacle, il y a les gros moyens avec pyros, fumigènes et un gros light show qui a un très bon rendu. Les hymnes du groupe comme "Werewolves of Armenia" (et le chanteur qui fait scander "Hou ! Ha !" au public), "We drink your blood", "Lupus dei" ou l'inégalable "Resurrection by erection" sont repris à l'unisson par un public entièrement acquis à la cause des loups puissants de Sarrebruck. Les nouveaux titres de "Blessed and possessed", qui est sorti à peine deux semaines avant le festival, n'ont pas besoin d'avoir été beaucoup écoutés pour fonctionner, ils passent comme une lettre à la poste. Du reste, Powerwolf, ce n'est pas trop compliqué à assimiler car le groupe a une recette très bien établie. Un peu de "ohohohoh" et de "hou! ha!" soutenus par des choeurs d'église samplés, des "hallellujah" et des "amen" de ci de là et quelques mots clés bien placés tels que "blood", "night", "God", "wolf", "dead" et des passages en allemand et en latin, et en mixant tout ça avec un second degré parfaitement assumé on a une nouvelle chanson de Powerwolf. Powerwolf, c'est un peu du Manowar en latin version vampire

Et c'est d'une efficacité complète

Powerwolf a bien réveillé Wacken. J'avais envie de les voir et je ne suis pas déçu. Je les ai d'autant plus appréciés vu les conditions particulières de ce Wacken 2015. Par contre, j'aimerais vraiment les revoir en salle ou en festival de nuit : là, leur musique doit prendre encore une autre dimension.
Playlist de POWERWOLF :
Sanctified With Dynamite
Coleus Sanctus
Army of the Night
Amen & Attack
Armata Strigoi
Resurrection by Erection
Werewolves of Armenia
Blessed & Possessed
We Drink Your Blood
In the Name of God (Deus Vult)
Lupus Dei
Changement de main stage pour aller voir
AMORPHIS sur la True Metal Stage ! Les Finlandais faisaient partie de la première salve de groupes annoncés à la fin de l'édition 2014. Un concert spécial était promis avec une setlist old school à souhait puisque le groupe allait jouer "Tales from the Thousand Lakes" en intégralité. C'est l'album par lequel je les ai découverts. C'est aussi celui qui aura permis au groupe d'éclore et de se forger son propre style. Car malgré les changements de line up et l'évolution de leur discographie bien plus mélodique voire parfois psychédélique et en tout cas bien moins death, on retrouvera tout au long de leurs albums leur style de mélodies et l'atmosphère si particulières du groupe influencées par le folklore finlandais et les textes inspirés par les légendes du Kalevala. Par contre j'ai du mal à reconnaître le chanteur, Tomi Joutsen, car il n'a plus sa tête de poulpe si caractéristique : exit les dreadlocks, il a désormais les cheveux lisses ! Heureusement qu'il avait son micro en forme de sèche-cheveux sinon il était méconnaissable

Et il a toujours sa voix ! En voix death comme en chant clair, il est très très doué et passe insensiblement d'un registre à l'autre. Là évidemment, c'est surtout le chant death qui sera à l'honneur. Avec la superbe pochette de "Tales from the Thousand Lakes" en backdrop et des gros pyros, le ton est donné. Outre l'intégralité dudit album, Amorphis va également jouer d'autres vieux titres tels que "Vulgar necrolatry" et trois titres d'"Elegy". Par contre, il fait très beau et le soleil commence vraiment à taper. Ce ne sont pas vraiment les meilleures conditions pour rentrer dans un concert d'un groupe venu d'un pays froid qui met le folklore de celui-ci à l'honneur. De nuit avec les pyros, ça aurait été absolument fantastique. Mais là, c'était quand même excellent.
Playlist d'AMORPHIS:
Into Hiding
The Castaway
First Doom
Black Winter Day
Drowned Maid
In the Beginning
Forgotten Sunrise
To Father's Cabin
Magic and Mayhem
Vulgar Necrolatry
Better Unborn
Against Widows
My Kantele
Folk of the North
S'ensuit alors une longue pause. Pas spécialement motivés par
DANKO JONES à la True Metal Stage (vu à Toulouse en 2010, j'avais trouvé ça sympa dans une petite salle mais ça ne me disait rien du tout de le voir sur une grande scène) ni par
BEYOND THE BLACK au chapiteau (pas fan de groupes à chanteuses... je découvrirai cependant après le festival que ces petits Allemands sont en fait excellents dans leur genre !), il est temps d'aller manger et boire, et aussi de se balader un peu maintenant que ce n'est plus un calvaire de marcher quelques mètres. J'avais aussi envie d'aller voir les Argentins de
SKILTRON à la Wackinger mais un coup de barre et le fait d'être bien installé en VIP me dissuaderont d'aller jusqu'à un espace médiéval pourtant accessible maintenant qu'il y a moins de boue.
On finit tous par se lever, non pas pour Danette, mais pour
ROCK MEETS CLASSIC qui va être l'un des grands moments de ce festival. Rock Meets Classic est un projet lancé par Mat Sinner et Alex Beyrodt pour reprendre en version symphonique des standards du hard rock, aidés du Bohemian Symphonic Orchestra de Prague. Présenté comme ça, ça peut paraître gentillet et ça ne fait pas forcément rêver. En plus l'expérience d'UDO avec orchestre deux jours plus tôt n'a pas été franchement concluante. Sauf que là, c'est beaucoup plus travaillé, de manière à ce que les parties symphoniques s'intègrent beaucoup mieux aux morceaux. Et puis surtout, c'est plus que du tribute band amélioré parce qu'il y a les chanteurs originaux des tubes qui sont joués !
Ca commence avec une intro 100% symphonique pendant laquelle l'orchestre joue un medley de grands classiques du rock, en particuliers "Bohemian Rhapsody" de vous savez qui. Puis les guitares font leur apparition et se greffent aux violons pour le riff de "Thunderstruck" d'AC/DC, qui va être chanté par Marc Storace de Krokus (Brian Johnson devait être trop cher

) pour une reprise partielle de la chanson. Ca met déjà dans de bonnes conditions ! Par contre lorsque Mat Sinner et consorts investissent la scène, ils sont accompagnés d'une jeune chanteuse fort mignonne que Mat présente comme Jennifer Haben, chanteuse de Beyond The Black, qui va ouvrir le show avec une chanson de son groupe reprise en version symphonique. Là, ça fait moins rêver, vu mon amour immodéré pour ce genre de musique... N'ayant jamais écouté une seule note de Beyond The Black au moment où je vois le concert, je ne peux pas non plus critiquer, mais un jeune groupe sorti de nulle part et qui se retrouve à Wacken pour la deuxième année consécutive et dont la chanteuse est conviée pour faire un coup de promo supplémentaire à son groupe en en faisant une reprise symphonique, j'ai un peu de mal à comprendre... Mais en la voyant, je comprends mieux ! Elle a un physique avantageux, bien sûr. Elle est vraiment mignonne

Mais surtout, elle chante vraiment très bien. Sa voix est magnifique. Renseignements pris, elle n'a que 19 ans et elle est parfaitement à l'aise sur une grande scène, sans la jouer allumeuse à la Simone. Et en prime, j'ai adoré la chanson qu'ils ont jouée, "In the shadows"

Elle va chanter une deuxième chanson de Beyond the Black, qui a été élue hymne de Wacken (si ça c'est pas du piston quand même

). C'est en fait la chanson du générique de fin du festival le samedi soir sur la grande scène à 2h55

. Ce morceau s'appelle "Rage before the storm" et Jennifer Haben va la chanter en duo avec Herbie Langhans, chanteur de Sinbreed et ex-Seventh Avenue. Un peu nian nian, d'ailleurs, et ça ne fait rêver personne même si ce n'est pas désagréable... Bon tout ça c'était un amuse-gueule sympa, qui a bien mis Beyond The Black en lumière. Mais on passe rapidement aux chose sérieuses quand Jennifer quitte la scène, que Mat Sinner prend le micro pour introduire rien moins que Joe Lynn Turner qui enchaîne sans transition trois classiques de Rainbow avec "I surrender", "Stargazer" et "Spotlight kid"

Trois reprises fabuleuses ! Les solos de Ritchie Blackmore sont très bien restitués par Alex Beyrodt, le père Turner ne ressemble à rien mais il a toujours une voix en or, et c'est magnifié par l'orchestre. En plus, contrairement à UDO il y a deux jours, les orchestrations sont bien intégrées dans les chansons. C'est sûr aussi que les chansons de Rainbow sont plus propices à l'exercice que celles d'Udo... Et on voit aussi que les musiciens classiques adorent ça et s'éclatent vraiment. Ils ont tous le sourire, certains s'amusent même à headbanguer en jouant du violon, bref c'est la fête

Quand Joe Lynn Turner quitte la scène, Mat Sinner introduit un autre chanteur mythique, cette fois un Allemand avec Michael Kiske ! Lui qui ne voulait plus entendre parler du metal il y a quelques années, on le voit désormais partout

C'est un vieux beau au regard aguicheur, tout en cuir

, qui a eu le bon goût cette fois de ranger son bonnet et ses lunettes noires, mais on ne peut pas dire qu'il dégage un énorme charisme de par sa présence. Par contre, quelle voix

A 47 ans, il est aussi bon que quand il chantait dans Helloween il y a plus de vingt ans. La manière dont il tient la note est vraiment impressionnante

En plus, il va faire plaisir en exhumant deux raretés de Helloween : "A little time" et surtout "Kids of the century". Pour la première, extraite du premier "Keeper...", on pouvait toujours espérer que les citrouilles la jouent sur une prochaine tournée mais pour la seconde, qui vient de "Pink bubbles go ape", cela paraît inenvisageable. Pourtant l'album, s'il a été mal accueilli et est clairement inférieur à ses trois prédécesseurs, n'est pas complètement à jeter et cette chanson fait partie des très bons titres de Helloween. La triplette de Kiske se concluera avec l'inévitable "I want out" à laquelle j'ai droit pour la vingtième fois... Avec l'orchestre, elle sonne un peu comme sur l'album "Unarmed" de Helloween, la compilation de réenregistrements du groupe en version symphonique. Donc ça sonne bien, idem pour les deux autres ! C'est sous les acclamations que le "meilleur ami" de Michael Weikath quitte la scène. Après un interlude de "Pirates des Caraïbes" repris par l'orchestre, c'est le grand moment du spectacle avec Dee Snider qui débarque. Lui, il éclipse tout et tout le monde : on oublie la mignonne chanteuse de Beyond The Black, la bogossitude déclinante de Kiske malgré sa voix intacte, et même Joe Lynn Turner et l'orchestre symphonique. Quand Dee Snider est là, on ne voit que lui. Tout le reste fait pâle figure. Ce mec, c'est LE frontman ultime. A pile 60 ans, il est toujours au top de sa forme. Il en profitera pour rendre un hommage à AJ Pero et fera un speech assassin contre les selfies, en rappelant aux poseurs que c'était d'abord sur la scène qu'il se passait des choses

Après quatre classiques de Twisted Sister avec "I wanna rock" où il fera sauter le public, comme à son habitude, les inévitables et 200% efficaces "You can't stop rock'n'roll" et "We're not gonna take it", et une magnifique version symphonique de la ballade "The price", il va conclure le set de Rock Meets Classic sur ce qui est pour lui l'hymne ultime du rock'n'roll. Ce ne sera pas bien original puisque c'est "Highway to Hell" de vous savez qui. Très sympa en version orchestrale, d'ailleurs

En tout cas, voilà encore un concert qui restera dans les mémoires. Certes, ce ne sont que des reprises et le mélange metal / classique est de plus en plus commun. Mais quand c'est aussi bien fait et en plus avec les chanteurs originaux qui se montrent au top de leur forme, c'est juste magique
Playlist de ROCK MEETS CLASSIC :
Orchestral Rock Medley
Thunderstruck (AC/DC cover with Marc Storace)
In the Shadows (Beyond the Black cover with Jennifer Haben)
Rage Before a Storm (with Jennifer Haben and Herbie Langhans)
I Surrender (Rainbow cover with Joe Lynn Turner)
Stargazer (Rainbow cover with Joe Lynn Turner)
Spotlight Kid (Rainbow cover with Joe Lynn Turner)
A Little Time (Helloween cover with Michael Kiske)
Kids of the Century (Helloween cover with Michael Kiske)
I Want Out (Helloween cover with Michael Kiske)
"Pirates of the Caribbean" Suite
You Can't Stop Rock 'n' Roll (Twisted Sister cover with Dee Snider)
We're Not Gonna Take It (Twisted Sister cover with Dee Snider)
The Price (Twisted Sister cover with Dee Snider)
I Wanna Rock (Twisted Sister cover with Dee Snider)
Highway to Hell (AC/DC cover with Dee Snider)
Ensuite il y aura une autre pause.
BLOODBATH à la True Metal Stage ne me disait trop rien,
MORGOTH me tentait un peu plus à la Headbangers Stage mais l'espace VIP était bien confortable

Donc on prend des forces pour la dernière ligne droite
La première tête d'affiche de la soirée est le groupe en vogue du moment, j'ai nommé
SABATON ! Et ils ramènent bien du monde sur la Black Stage. Pour la première fois depuis le début de ce Wacken, c'est compliqué de se frayer un chemin, même si on finit par arriver à bien se placer. Trouver une bonne place prend en gros toute l'intro "The final countdown / The march to war" et quasiment tout "Ghost division". Il y a une belle ambiance mais le son n'est pas terrible. ça va s'arranger au bout de quelques morceaux, mais il manque quelque chose à ce concert. Au Bang Your Head deux semaines plus tôt, ça avait été pareil. Les Suédois étaient tête d'affiche mais ça ne le faisait pas. Joakim Brodén parlait trop, ça n'enchaînait pas assez. Là c'est pareil. Il y a plus de pyros et un plus gros light show parce que c'est Wacken, une ambiance plus chaude parce que le public du Bang Your Head est en général assez calme et pas tout jeune, mais c'est exactement la même playlist et le même problème. Joakim est un frontman exceptionnel en salle mais sur des gros festivals, ça ne le fait pas. Il est très à l'aise, très communicatif, mais il parle trop et ça perd en intensité. OK, le délire "noch ein Bier" est rigolo cinq minutes (surtout que c'est parti d'un Wacken), mais les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. En salle, ça passe mais en festival, il faut enchaîner avec le moins de temps morts possibles. Ils auraient pu jouer un ou deux titres en plus sans problème. Après, j'aime les chansons qu'ils ont jouées (un peu plus d'extraits de "Coat of arms" à la place des dispensables "Far from the fame" et "Soldier of 3 armies" auraient quand même été les bienvenus) et ce n'est pas un moment désagréable. Mais ce n'est vraiment pas ce qu'on attend d'une tête d'affiche

Je n'avais pas eu non plus de bons échos de la prestation de Sabaton au Rock Fest Barcelone le week-end précédent. Je crois que les festivals cette année ne leurs réussissent pas. Sans rien avoir inventé, le groupe est monté très vite et très haut, fidélisant un public jeune et moins jeune (voir très vieux avec les citrouilles

), grâce à des prestations live énormes et une gestion très intelligente de leur business. Mais là, ils semblent avoir atteint leurs limites. Si Sabaton est parfait en salle, les Suédois n'ont pas encore l'étoffe d'une vraie tête d'affiche de festival. Tous ceux avec qui j'en ai discuté étaient d'accord avec moi à ce sujet. Mais j'ai l'impression que cet avis n'était pas franchement partagé vu l'ambiance générale et les mines réjouies des gens

Autre chose qui m'a fait halluciner : le nombre de personnes qui ont quitté l'enceinte après la prestation de Sabaton. C'est la seule fois où j'ai vu un embouteillage à ce festival. Pourtant, c'était Judas Priest qui jouait après

Le nouveau public metal manquerait donc à ce point de culture musicale et de respect des monuments du metal ? Il faudrait que quelqu'un leur explique que sans Judas Priest, Sabaton et plein d'autres groupes récents qui plaisent aux jeunes metalleux actuellement n'auraient jamais existé
Playlist de SABATON :
Ghost Division
To Hell and Back
Carolus Rex
No Bullets Fly
Resist and Bite
Far from the Fame
Panzerkampf
Gott mit uns
(Noch ein Bier)
The Art of War
Soldier of 3 Armies
Swedish Pagans
Screaming Eagles
Night Witches
Primo Victoria
Metal Crüe
Cela étant, la prestation de
JUDAS PRIEST va donner raison aux absents. Quand j'ai appris que les Anglais joueraient à Wacken en plus de ce qui était déjà annoncé, j'ai bondi de joie. Déjà parce que c'est Judas ! Et puis je restais sur un concert exceptionnel à Barcelone en 2012 pour une soi disant tournée d'adieu. Coup de pub ou non, le concert avait en tout cas tenu toutes ses promesses. Sauf que le Priest n'a pas stoppé son activité. Un album bien moyen est sorti avec "Redeemer of souls", et les commentaires sur les dates de la tournée étaient très variables d'une date à l'autre. Mais on pouvait quand même espérer qu'en tête d'affiche de Wacken, avec les gros moyens que le festival leur donne et un public bien nombreux (même amputé d'une dizaine de milliers de fans exclusifs de Sabaton

) ), ils pourraient faire un gros show. Ce ne fut pas le cas. Comme Running Wild la veille, c'est un magnifique pétard mouillé. Certes, il y a le gros light show et un son énorme. Mais c'est le moins qu'on puisse attendre de la part d'un groupe qui joue en tête d'affiche de Wacken. Les moyens sont bien mis à la disposition du groupe, il faudrait qu'il les exploite à fond. Sauf que ce ne sera pas le cas. Rob Halford a beau marteler que "the Priest is back", le Priest vient surtout pour faire le minimum syndical et toucher son cachet sans trop s'attarder

. Le groupe bénéficie de vingt minutes de temps de jeu de plus qu'au Hellfest, où ils avaient paraît-il bien assuré. Résultat des courses : ils jouent exactement les mêmes morceaux dans le même ordre, avec juste des solos de Ritchie Faulkner plus longs. Certes le jeunot qui remplace KK Downing est bon, mais à la base on ne vient pas voir Judas Priest (ni aucun autre groupe, du reste) pour des solos mais pour de vraies chansons. Et le comble de tout ça, c'est que le groupe a même écourté sa prestation par rapport au temps de jeu annoncé, ce qui est à la limite de la faute professionnelle

Pourtant la playlist n'est pas mauvaise du tout. Certes, commencer par "Dragonaut" n'était pas très judicieux, même s'il faut aussi leur accorder le droit de jouer de nouveaux titres. Mais quand ils ont enchaîné sur "Metal Gods", "Devil's child" et "Victim of changes", j'aurais dû être en transe. Quand ils ont fait "Beyond the realms of death", j'aurais dû avoir les poils qui se dressent et sentir une poussée lacrymale. Et pour les morceaux plus speed comme "Breaking the law", "Jawbreaker, "Electric eye", j'aurais dû chanter et headbanguer comme un fou. C'est le Priest, quoi ! Mais rien de tout ça. Il manque clairement quelque chose ce soir. J'adore la plupart des chansons jouée, mais je ne ressens absolument rien pendant ce concert

Regardant autour de moi, je ne vois pas non plus trop de gens débordant d'enthousiasme. J'étais seul pendant le concert, je n'ai donc pas été influencé, mais en en reparlant le lendemain on était tous d'accords sur la prestation franchement moyenne. Et quand ils se sont mis à jouer "Hell bent for leather" (le classique de Judas que je trouve inutile et dispensable par excellence), il commençait à me tarder que ça se termine

Et que dire de "Living after midnight" étirée en long en large et en travers en ultime morceau ? "Painkiller" a été jouée aussi dans les rappels, pas trop massacrée vocalement (il faut dire que le père Rob s'est un peu économisé ce soir aussi) mais je pense qu'ils feraient mieux de la zapper purement et simplement de leurs setlists. Voire d'arrêter de tourner tout court d'ailleurs, parce que quand on n'y arrive plus, il faut arrêter l'acharnement thérapeutique

Je veux bien croire que leur tournée, dont c'était la dernière date, ait été longue et que les mecs aient tous passé la soixantaine (sauf Faulkner bien sûr) et n'aient plus les mêmes ressources physiques que dans les 80's. Mais ils pourraient prendre un peu sur eux et montrer un minimum d'envie, histoire de préserver leur statut et de montrer un peu de considération pour les fans qui ont fait des milliers de kilomètres et sont venus endurer des conditions climatiques atroces principalement pour eux

KK Downing déclarait récemment qu'il avait quitté le groupe entre autres parce qu'il avait l'impression qu'ils ne mettaient plus de passion ni d'implication dans leurs concerts. Quand je vois ce que j'ai vu là, je comprends ce qu'il a voulu dire !
Playlist de JUDAS PRIEST :
Dragonaut
Metal Gods
Devil's Child
Victim of Changes
Halls of Valhalla
Turbo Lover
Redeemer of Souls
Beyond the Realms of Death
Jawbreaker
Breaking the Law
Hell Bent for Leather
The Hellion
Electric Eye
You've Got Another Thing Comin'
Painkiller
Living After Midnight
C'est donc perplexe et déçu que je quitte la True Metal Stage.
CRADLE OF FILTH enchaînait à côté sur la Black Stage mais ça ne me disait absolument rien. J'ai vu ce groupe dans toutes les conditions et ça a toujours été mauvais. J'ai longtemps mis ça sur le dos du son, qui était toujours de la bouillie, jusqu'à ce que je les voie à Toulouse en 2009 au Bikini dans des conditions techniques au top... Et c'était nul quand même ! Les revoir une dernière fois au Hellfest 2011, également avec un bon son, a conforté définitivement mon jugement. Pour moi, Cradle n'est pas un groupe de scène et c'est la présence scénique de Dani Filth qui pose problème. Donc je ne retente pas l'expérience à Wacken. Mais d'après ouï dire, ils ont fait une belle prestation avec un super son et un visuel énorme. Si maintenant Cradle Of Filth est bon en live et que Judas Priest ne vaut plus rien, où va le monde ?
A la place de Cradle, moi, je vais voir...
SANTIANO ! Eh oui

J'y vais par curiosité et surtout pour ne pas voir un concert de Cradle que je présumais être nul. J'ai beaucoup critiqué Santiano sans jamais les avoir vus, en fait. Pour moi ce groupe symbolisait un peu la dérive n'importe nawak de Wacken en terme de programmation. Ils y jouent sans interruption depuis 2012 et chaque année plus haut. Qu'ils jouent au Biergarten ou à la Wackinger ne me dérange pas vraiment car c'est leur place. Mais sur la Party Stage depuis l'année dernière, il y a quand même quelque chose qui ne tourne pas rond. Il y a toujours eu beaucoup de groupes de troisième ou quatrième zone à Wacken, qui rendaient l'affiche bien ridicule par rapport à celle des autres gros festivals (Summer Breeze et With Full Force exceptés). Mais tant que c'est du metal, on ne peut trop rien dire et il y a toujours quelques découvertes à faire dans le lot. Mais quand ça n'en est pas, que ce genre de groupes se multiplient (les Pampatut, Steve'n'Seagulls, Red Hot Chili Pipers, Feuerschwantz, Blechblosn et autres Blaas Of Glory...) et sortent des espaces qui leurs sont réservés pour être en plus très bien placés et occuper la place de groupes de metal d'un certain statut, j'ai un peu de mal...
Qu'est-ce que Santiano, en fait ? Reportez-vous au nom du groupe ! Eh oui, c'est bien de la chanson d'Hugues Aufray que vient leur nom

C'est un groupe du nord de l'Allemagne (on peut supposer que ce sont les voisins des organisateurs ou des amis de la famille pour être aussi bien traités

) qui fait des reprises de chansons de marins. Ce n'est pas du tout metal, même s'il y a un peu de guitares électriques. Et dans le lot, ils reprennent "Santiano" d'Hugues Aufray... en allemand

Je me suis d'ailleurs amusé à la chanter en français en version supporter de l'OM quand ils l'ont jouée

En fait je pensais regarder le premier quart d'heure une bière à la main et aller me poser. Finalement je suis resté jusqu'au bout et j'ai adoré. Vraiment ! Déjà parce que, contrairement au concert précédent, l'ambiance est énorme. On peut dire que les Allemands savent être à fond quand ce sont leurs groupes et quand ça chante des conneries, et je ne dirais certainement pas le contraire. Mais en même temps Judas avait été tellement décevant qu'il faut bien se lâcher après aussi. Et surtout, Santiano est un vrai groupe de scène. Ils jouent bien, leur plaisir de faire la fête devant un public qui n'est pas vraiment le leur est communicatif, et ils savent vraiment tenir une scène. Ils bénéficient du gros son et du light show de rigueur, plus des pyros. Après en Allemagne, vu ce qu'ils jouent, ce n'est pas vraiment un exploit de mettre le public en transe

Mais ça passe très bien et ça rentre vite en tête. Je me suis même surpris à chanter les paroles bras dessus bras dessous avec mes voisins. Je ne connaissais que la reprise d'Hughues Aufray, plus une ou deux chansons irlandaises connues telles que "Irish rover". Mais j'ai surtout découvert que les "Auf nach Californio" (oh oh! oh oh!) et surtout "Es gibt nur Wasser" sont d'une efficacité sans pareille et restent longtemps dans la tête. Très longtemps, même : j'ai eu le refrain "es gibt nur Wasser, Wasser, Wasser überall doch wir haben nichts zum Trinken..." dans la tête pendant trois semaines en boucle sans interrruption
Et puis même, visuellement, ça le fait aussi. Entre le gros show, l'ambiance ultra-festive et le groupe au taquet, c'est VRAIMENT un excellent concert que Santiano nous donne là

C'est une belle surprise et ils ont finalement bien mérité leur place. Maintenant je ne râlerai plus quand ce groupe sera encore annoncé à l'affiche
ça me fait un peu mal d'écrire ça et j'ai un peu de mal à l'assumer mais il faut se rendre à l'évidence : Santiano a été meilleur à ce festival que Judas Priest, Running Wild et Sabaton

Beaucoup plus motivés que les deux premiers, ils ont su beaucoup mieux s'adapter à la configuration d'un gros festival que les Suédois. On leur a donné une chance, des moyens de faire quelque chose de bien et ils ont su en profiter bien plus que deux monuments du metal et leur relève. Bravo à eux pour ça
Il n'y aura pas d'autres concerts pour moi. Je regarde quand même un bout de
SUBWAY TO SALLY qui clôture sur la True Metal Stage. Comme d'habitude, c'est un beau spectacle avec un superbe light show et plein de pyros. J'aime bien le groupe mais j'en ai un peu marre de les voir systématiquement finir Wacken donc je ne regarde que deux chansons de loin puis je vais à l'espace VIP. J'avais envie de voir
WALTARI sous la Wet Stage mais j'ai un coup de barre (il est quand même 2h du matin passé) donc je reste au bar avec les potes avant de rentrer tranquillement au campement. Ce Wacken particulièrement difficile se termine donc bien.
Au réveil, comme pour nous narguer, le soleil est bien là et il cogne. Il n'y a même pas un nuage dans le ciel au moment de partir... C'est pas tout mais il faut aller prendre le bus à l'entrée du festival, réservé via Metal Travel, et il n'y a bien sûr plus de navettes le dimanche pour nous y déposer. Du coup, avec mes camarades toulousains, nous nous tapons quarante minutes de marche avec des bagages bien lourds. Une fois dans le bus, c'est nickel, il nous dépose à l'aéroport en une petite heure

Aéroport où je vais passer toute la journée, car mon avion était pour 18h alors que mes compagnons de route l'avaient plus tôt. Je devais retrouver des potes anglais qui prenaient le même avion que moi et faire un tour à Hambourg mais suite à des problèmes de téléphone, nous ne sommes pas parvenu à nous trouver avant d'embarquer. J'ai donc rencontré des Suisses francophones, un Israélien, des Polonaises de Londres et je me suis surtout beaucoup baladé dans l'aéroport de Fuhlsbüttel, qui est très agréable. C'est en fait un beau et gigantesque centre commercial. C'est toujours au couleurs de Wacken, les personnels de l'aéroport ont toujours des tee-shirts Full Metal Airport, et c'est bourré de metalleux comme à l'arrivée

Sauf qu'ils sont tout crasseux avec des têtes de déterrés

Et, une attention très délicate de la part du festival : les douches de l'aéroport sont mises gratuitement à la disposition des festivaliers, l'hôtel Radisson Blu local offrant les serviettes de bain

ça fait plaisir et surtout ça fait un bien fou

L'attente a été un peu longue et je retrouve finalement mes potes rosbifs un quart d'heure avant de monter dans l'avion. L'escale à Amsterdam a failli tourner au cauchemar, car j'ai dû courir comme un dératé pour avoir ma correspondance après m'être fait appeler trois fois par l'hôtesse ! Je suis entré le dernier dans l'avion, c'était flippant mais finalement je l'ai eu et le vol s'est bien passé... Et j'ai rarement été aussi content et soulagé de rentrer chez moi après un festival !!!
Voilà pour mon dixième Wacken

Ce n'était pas le plus facile et clairement pas le meilleur. Tout le monde en a chié. Tout le monde a eu la haine à un moment ou à un autre. Mais je l'ai trouvé moins rude que l'édition 2005, où il n'y avait pas tout à fait autant de boue mais où il faisait beaucoup plus froid avec de la pluie quasiment tout le temps. Et mieux aussi qu'en 2012, où il n'avait pas plu longtemps mais très fort et l'inaction des organisateurs avait été aussi incompréhensible qu'inadmissible. Cette année, le problème était surtout qu'il avait plu comme vache qui pisse cinq jours avant le début du festival, pendant que les installations étaient en train de se mettre en place. Des choses ont pourtant été faites de la part des organisateurs (copeaux de bois, drainage du sol...) mais là, les éléments étaient plus forts. Peut-être qu'il serait possible de viabiliser certains endroits sur la zone dont les organisateurs sont propriétaires, au moins les allées... Enfin je ne sais pas trop mais eux sont censés connaître le climat de la région où ils vivent, en principe. Il y aurait peut-être des choses qu'ils pourraient anticiper

Parce que je doute que les gens en voiture à qui on a dit d'arriver le plus tard possible et restreint les accès aient vraiment compris et apprécié...
Et pourtant, ce Wacken de merde, après l'avoir digéré, j'en garde globalement un bon souvenir. Peut-être parce qu'il s'est terminé sur une bonne impression avec le retour du soleil et un terrain viable le dernier jour ? J'étais avec plein de gens que j'adore et malgré le fait de devoir marcher avec de la boue jusqu'aux chevilles, ça s'est quand même bien passé. Dans des conditions similaires, de nombreux autres festivals auraient purement et simplement annulé. Non seulement ça n'a pas été le cas mais tous les concerts ont eu lieu sans dommages et dans des conditions parfaites (sur scène, hein

). Le son, la visibilité, les lights, les pyros... On peut reprocher plein de choses à Wacken, surtout cette année, mais pour la qualité des concerts, les promesses sont tenues au delà des espérances. Ils se sont tous mérités chèrement cette année, mais ça valait le coup. J'y ai vu l'un des meilleurs shows (ça dépasse même le concept de concert) de ma vie avec Savatage / Transsiberian Orchestra, et je me sens privilégié d'avoir assisté à un tel événement en direct et idéalement placé

Pour le reste, c'était aussi de la très haute qualité. Rock Meets Classic était extraordinaire, Queensryche exceptionnel, Armored Saint terrible, Europe excellent, Powerwolf a réveillé le festival après trois jours de galère... Bref, que du tout bon, avec les gros moyens et un temps de jeu presque aussi long que si les groupes jouaient en salle en tête d'affiche. Après, même avec des conditions techniques idéales, il y a toujours des groupes qui passent au travers (Sabaton, Samael, Annihilator voire Stratovarius) ou, pire, qui manquent d'envie (comme Judas Priest et Running Wild, un comble pour des têtes d'affiche

). Il y a aussi le cas particulier du concert d'Udo en mode symphonique, pour lequel il y avait de l'idée mais dont l'exercice n'a pas été concluant. Mais globalement pour ce qui est du live (ce qui est finalement le plus important en festival), je suis plus que satisfait, le millésime 2015 était vraiment un excellent cru.
Il n'y aurait pas eu cette météo épouvantable, ça aurait été un tout autre festival, comme on a pu l'entrevoir le samedi avec le retour du beau temps et un terrain un peu plus sec. Car le site est bien foutu, on y circule bien et on peut se placer où l'on veut sans avoir l'impression d'être compressé malgré le monde. L'espace Wackinger est top et on l'aurait bien plus apprécié s'il n'avait pas été dévasté par les intempéries. On y mange bien et varié, les points d'eau sont nombreux, les sanitaires aussi (et propres qui plus est !) et on peut même se faire servir de l'eau gratuitement aux bars. Il n'y a pas non plus de temps d'attente démesuré pour se faire servir, sauf au merchandising officiel où il faut compter trois quarts d'heure pour se faire servir (et comme ça il y aura plein de moutons qui pourront se la péter avec leurs tee-shirts Wacken qui piquent les yeux et qui ont loupé un concert entier pour ça

).
Sinon oui, Wacken est une immense machine à fric, mais ni plus ni moins que les autres gros festivals. C'est moins cher que le Hellfest, par exemple. Et le Bang Your Head, sous ses airs de festival à taille humaine, pratique les mêmes prix mais sans l'afficher (l'opacité des tarifs étant la seule chose que je reproche vraiment au BYH).
On verra bien si j'y retourne l'année prochaine (dans les groupes annoncés pour l'instant, il y a surtout Therion et Blind Guardian qui me motivent), en tout cas j'y reviendrai à un moment ou à un autre... Déjà rien que parce que, au contraire du petit frère français, Wacken a lieu à une date où je serai toujours disponible

Après, comme disait Talasquin, la météo là-bas vaut bien une grosse tête d'affiche !
Je conclurai en faisant de la publicité gratuite pour la marque Brandit et leurs chaussures modèle Phantom 10 trous : ce sont des rangers montantes que j'avais achetées 50€ chez EMP en prévision de la saison des festivals. C'est vraiment un super rapport qualité prix. Elles ont subi les piétinements dans trente centimètres de boue sans bouger. D'une étanchéité à toute épreuve, je n'ai pas eu la moindre goutte de boue à l'intérieur. A mon retour, bien entendu, j'ai mis plusieurs heures à en enlever la boue séchée (et mes pantalons sont restés dans le nord de l'Allemagne), mais elles ne sont pas abimées. Donc grâce ces chaussures, j'ai survécu au Wacken 2015
