Vu que je n’ai pas trouvé d’autre endroit plus approprié, voici :
Europe…electric summer tour 17 !
C’est en 2015 puis en 2016 que j’espérais voir Europe en ce lieu… dans le cadre du War of kings tour. Pourtant je ne suis pas fan de l’album War of Kings, même si j’aime beaucoup quelques titres et la fin de l’album. Sans remonter loin c’est, parmi les 3 derniers, tous différents, l’album que j’aime le moins. Mais avant cette période, l’espoir de voir Europe dans le secteur était nul. Leur venue à Toulouse en 1ere partie de Scorpions a ravivé cet espoir. Même si une partie du public n’avait pas pu assister au début du concert, le groupe a communiqué sa satisfaction… que je partageais. En tout cas la jauge du théâtre de Carcassonne permettait donc d’espérer leur venue. Mon songe hivernal s’est réalisé un an plus tard alors que l’album en question n’était plus très « frais ». Tellement plus frais que le groupe annonçait, la date audoise approchant, avoir terminé la mise en boîte du prochain album.
L’espoir était amplifié par l’envie de les revoir, de découvrir d’autres morceaux sur scène. L’envie aussi d’avoir un concert plus long, normal. Sur ce point, j’étais refroidi par le fait que la tête d’affiche soit partagée. Mais en discutant, avant d’entrer, on me rassure en m’affirmant (de source sure !) qu’Europe jouera 1h30. De quoi me réjouir, puisque leur c’est leur temps de jeu « normal », me dit-on.
La journée avançant, les risques de pluie s’évaporent et quand j’arrive dans la Cité un peu de chaleur s’invite. C’est le vent qui m’inquiète. S’il devient trop violent, ça gâche l’audition d’un concert en plein air. Pour minimiser le risque il faut éviter d’être tout en haut, au dessus de la console. Pour une fois, il n’y a pas trop de monde sur la place, je vais donc même arriver à choisir la place que je voulais, quel luxe ! Pour y parvenir je préfère zapper le stand « marchandisage ». J’aurais pu être au premier rang mais je préfère ne pas être trop sous la scène. Au milieu légèrement à droite pour voir un peu Norum qui ne bouge presque plus sur scène. Il ne viendra pas à moi si je ne viens pas à lui.
Trust terminé, nous voyons le ballet des petits hommes casqués et des hommes plus musclés pour un changement de plateau express. Derrière moi on demande à quoi peuvent servir des casques sur une scène… alors que la structure lumière semble inamovible ? Va-t-on avoir des écrans suspendus, je penche pour une tenture et quelques minutes plus tard, la structure monte un beau mais sobre logo E stylisé (E pour Europe). Fini le bel échiquier War of Kings. Pourtant c’est bien la sombre et inquiétante musique introductive de War of Kings qui retentit pour démarrer le concert. Même si je ne m’étais pas attardé volontairement sur la setlist de Barcelone(Espagne) publiée ici (cf.CR de Gandalf, Guix, l’élite etc.) pour ménager un peu de surprise, il me semble que ça commençait de la sorte. Pas vraiment pour me réjouir, surtout que lorsque tous les instruments entrent en jeu, le son assourdissant sature pas mal. En tout cas trop pour être agréable. Choc surtout après Trust qui était un peu faiblard de ce côté-là. Malheureusement ça s’arrangera mais pas complètement par la suite. On peut s’en rendre compte sur les vidéos postées sur youtube par les personnes placées dans la zone du « carré or » habituel. Pour une fois que j’ai la place parfaite visuellement, voilà qu’il faudrait que je quitte mon siège pour me reculer ! En revanche je ressens une drôle d’impression, comme un souffle qui vient de derrière. Au bout de quelques secondes je me retourne pour découvrir une foule debout (je l’étais déjà mais je pensais jamais que les gens se lèveraient). Quelques aménagements sur War of kings mais rien d’exceptionnel, un peu au niveau guitare et quelques effets vocaux de Tempest avec des « poses » qui me font craindre pour la suite du concert.
Je ne change pas d’avis, ce titre sombre (intéressant par ailleurs) n’est pas idéal pour ouvrir un concert. S’ensuit le "hole in my pocket". Plus dynamique mais tout aussi assourdissant. D’après moi, ils auraient pu commencer le concert par ce titre. Aucun effet de surprise par rapport au concert vu en 2015, au contraire, ça serait presque décevant. Le public reste debout, absorbé par cette avalanche de décibels. Heureusement, Tempest assure un max au niveau vocal et ne tarde pas à s’approcher du bord et à s’approprier la scène. Je commence cependant à me demander si je vais pas avoir un copié collé de 2015 en pilotage automatique. Mais c’est un "rock the night" que je ne n’attendais pas si tôt qui vient me surprendre un peu. Autant le dire de suite je ne suis pas un inconditionnel du Final Countdown (je parle de l’album) mais placé là, rock the night a fait son petit effet. Scream of anger est le premier titre que je ne leur avais pas vu jouer. Pas mal, mais de cette époque c’est pas mon titre préféré. A ce moment là je me dis qu’on n’aura certainement la primeur d’un nouveau titre récemment enregistré, comme le font d’autres artistes qui ont du nouveau matériel. Ni des raretés ni quelques petits bijoux sur la set list. Tant pis, surtout que s’annonce le beau prélude du Last look at eden, ça tombe bien j’adore ce morceau qu’il serait coupable de séparer. Ce sera malheureusement le seul titre de cet album… moi qui espérais tant avoir « The beast » (et d’autres)... Autre regret donc, surtout qu’ils la joue souvent en festival. Mais dans des festival plus « metalliques » (voir video de wacken) que « passe partout » (comme à Carcassonne). C’est donc Carrie qui remporte ensuite les suffrages d’un public conquis par ce titre qui passe pas si mal que ça…mais je préfère d’autres versions voire open your heart, etc. A ma gauche, on balance des choses sur scène, et Joey ne se fait pas prier pour les prendre. Après ce passage obligé, "The second day" détonne un peu et me surprend car je m’attendais pas à ce qu’ils défendent autant l’album précédent. Idem plus tard avec "Nothin’ to ya", mais « oh c’est la vie » comme dit Joey dans la chanson. Auparavant, Firebox avait entamé une série de titres espérés malheureusement peu connus d’une majorité du public. Tout au long du concert, Joey est omniprésent, ne refusant jamais de taper dans les mains tendues devant lui. Même s’il est gêné par la forme des enceintes de retour scène sur lesquelles il ne peut monter puisqu’elles basculent dès qu’il les touche, il ne s’énerve pas. Il garde son dynamisme et un sourire qu’on pourrait croire forcé mais tel n’est pas le cas quand on peut juger de près. Levén assez stoïque s’amuse à regarder dans le public. L’endroit s’y prête puisque c’est en forme d’amphithéâtre. Norum n’est pas très dynamique. Mais ça joue, même s’il n’en rajoute pas. Un peu dommage. En revanche, sa collection de guitare est impressionnante dont son nouveau bijou mais avec un affreux jack jaune dont il ne se sert que sur 1 ou 2 titres (scream of anger, c’est certain)
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(photos pas prises à Carcassonne, issues du site du fabricant Paoletti)
Il paraît cependant enrobé et un peu rougeaud. Michaeli a laissé tombé son chapeau mais a un super son et je le trouve bien inspiré. Haughland égal à lui-même. Du coup me revient en tête son solo de batterie (peut-être après Superstitious si ma mémoire est bonne, en tout cas à ¾ du concert). Selon moi une belle perte de temps. C’était le moment idéal pour Norum/Michaeli de nous délivrer l’instrumental indispensable de War of Kings, Vasastan (que j’aime bien) et d’avoir un beau moment de proximité avec Norum. Raté… pourtant le public autour de moi semble avoir bien aimé l’intermède Haughland.
Superstitious, enfin ! J’ai crû qu’il allait passer à la trappe. Au moins, ça à l’avantage de changer en le plaçant à la fin. Joey nous gratifiera d’une visite dans le public (médusé) donc je ne pourrais pas profiter. C’est incroyable comment j’aime ce titre alors qu’à sa sortie je le trouvais juste moyenas. En tout cas j’ai passé un super moment à Carcassonne sur ce titre.
Lien (vidéo amateur)
Cherokee est certainement le titre que j’aime le moins de cette soirée, à priori. Je dis à priori car le groupe a réussi à garder un dynamisme communicatif tout au long du concert. Peut-être que le solo de batterie à réussi au moins cela. Donc Cherokee passe mieux que je ne l’aurais jamais espéré. Et comme demandait Joey « chante ! », j’ai chanté sans retenue. J’ai trouvé le jeu de Mic extra ordinaire sur ce morceau. Puis on enchaine sur le « days of RNR » qui clôt le concert en apothéose.
Rappel … direct la bande son intro de final countdown. Je m’attendais pas à ça… je suis atterré car ça veut dire que c’est déjà la fin, un rappel de un titre et hop, basta. En plus j’ai eu l’impression qu’une bande son servait pour l’intro mais je n’en suis pas certain, c’était peut-être par que j’ai pas vu arriver Mic dans la pénombre alors que j’ai vu arriver les autres. Au bout de quelques secondes je sors de ma torpeur pour me joindre à la douce folie qui m’entoure et finir la soirée en beauté.
Lorsque les lumières se rallument, pas besoin de regarder ma montre pour savoir qu’ils n’ont pas joué 1h30. Pendant le solo du final Countdown, Joey présente Norum, mais j’ai pas le souvenir qu’il ai présenté les autres. Et pendant qu’on se résigne à quitter notre siège la sono balance leur « bring it all home ». La chanson n’est pas connue ni géniale mais pourtant elle aurait été parfaite s’ils l’avaient jouée pour terminer le concert sur une grosse touche d’originalité et adéquate pour remercier une audience conquise. Car autour de moi, dans la zone basse, les 300 aficionados quittent la place satisfaits, comblés, pleins de compliments et d’éloges. Assurément un public à des années lumières de celui décrit par ce … je vous laisse lire en particulier le paragraphe « les gloires suédoises ».
http://www.ladepeche.fr/article/2017/07 ... -rock.html
Donc ne vous fiez pas à ce « R.B » qui fait une description malhonnête du public à dessein. Ce qu’il (elle ?) relate correspond à une partie réductrice du public, nantie, le plus souvent munie d’invitation ou de pass et qui effectivement était présente. Si ce RB avait voulu faire son boulot il (elle) aurait vu les t shirts dans la Cité les heures précédents le concert, vu les fans ultimes attendre avec leur mini valises estampillées à la gloire d’Europe attendre à la barrière. Il n’y a pas de raison que j’ai vu, entendu autour de moi des provençaux, des aquitains, de tout âge (dont quelques très jeunes ados), des fans espagnols (comme c’est le cas chaque fois que je viens ici) ; des britanniques mais aussi plus rare des italiens, brésiliens (résidant en Europe je pense), asiatiques et que lui n’ait vu que des « vieux » sortis de la ville basse. Si, la raison, ça s’appelle la malhonnêteté intellectuelle. J’espère que ce scribouillard est un correspond bénévole et n’est pas payé pour remplir sa tâche si partialement. D’ailleurs écrire Scorpion sans s final signe sa médiocrité, son inaptitude. Car le plus facilement visible, singulier pour moi, c’était la proportion de femmes dans l’assistance et ça il n’en parle pas. C’est peut-être la première fois où dans mon secteur, elles sont même majoritaires. En discutant avec certaines d’elles j’eu la surprise de comprendre qu’elles étaient fans de Trust (salut à elles si elles me lisent). Comme quoi… Ne pas parler de la classe évidente qui se dégage du groupe est une autre faute inexcusable.
J’ai longtemps cherché la « boutique » du groupe. Par curiosité, comme c’était le jour de la sortie mondiale du DVD 30e anniversaire the final countdown je voulais voir combien ils tarifaient ça et voir si c’était intéressant. Mais surtout pour acheter le dernier DVD de Norum, non distribué et un t-shirt qui m’avait tapé dans l’œil, vu dans l’assistance, vendu sur internet mais pas en euro (donc certainement avec une conversion et des frais bancaires bien défavorables). Mais ils sont venus à vide.
Avec le recul ça reste une soirée positive, agréable parfois magique et jouissive, inoubliable mais pas parfaite. Mais la perfection existe-t-elle ? J’ai pas trouvé le light show extra alors qu’en voyant des photos prises de loin ça rendait très bien. Comme quoi.