Je reviens juste du Zénith de Nantes....Voici donc mes impressions à chaud.
Il est 19h45 quand je prends place dans la file d'attente du Zenith ou m'attend une affiche croustillante...D'un côté les p'tites tatas d'HEAVENLY, forts d'un bon nouvel album, et de l'autre les vieux routards de SCORPIONS qui, si j'en crois la setlist de Paris, vont m'emmener dans une belle machine à remonter le temps.
J'entre dix minutes avant le début prévu du show. Le Zénith est presque plein (à vue de nez plus de 8000 personnes), et...Je suis le seul métalleux

, tout du moins le seul avec un T-Shirt métal (et je ne vais pas acheter le nouveau tour-shirt Humanity hour, il est hideux

)
20h30 pétantes....Lights down, je me prépare mentalement à des envolées de manche et à de la double triggée pendant trente minutes.....Et là je vois trois types arriver sur scène. Deux ont une gratte sèche. Ils s'assoient et le mec sans guitare annonce un "show cool". QUI SONT CES GARS ???

Ce n'est ni Heavenly, ni Thomas Kieffer...(en fait, je viens juste d'apprendre sur le site d'Heavenly qu'ils n'assureront pas d'autres dates après celle de Paris pour des raisons obscures

).
Les trois zigs jouent deux morceaux de blues, avant de massacrer allègrement "Knockin' on Heaven's door" et "Hell ain't a bad place to be", la faute notamment à la voix nasillarde et chevrotante du chanteur....Je m'enfuis au bout de ces quatre chansons pour noyer mon chagrin dans la bière.
21h30 : les Scorps arrivent et je réintègre la salle.Je rejoins mon côté gauche favori, pour m'apercevoir qu'un paravent m'empêche de voir la batterie de Kottak. Et merde !
Par contre, je mange une bonne claque !! Quel professionnalisme ! Meine (il a 59 ans ?? Quelle putain de voix !) est déchaîné et de démène comme un diable, tout le monde bouge énormément (sauf Jabs, curieusement) et occupe très bien l'espace. Schenker, lui aussi très dynamique (qu'est-ce qu'il est maigre ! On dirait Iggy Pop !

) prend toutes ses célèbres poses (et que je lève ma Flying V à bout de bras....Et que je la passe dans le dos....). Par contre, je suis surpris de voir qu'il ne prend que peu de solos.
Le son est d'une rare clarté et permet de bien savourer les morceaux....Car la setlist est identique à celle de Paris, à ceci près que "He's a woman, she's a man" remplace "Dark Lady" (parfait !

). Du coup, j'ai vraiment l'impression en fermant les yeux d'écouter mon vinyle des "Tokyo Tapes"...Magique !
L'ambiance sur scène est bonne, sans être toutefois aussi chaleureuse que celle d'un Purple. Les "nouveaux" ne sont pas en reste : Maciwoda nous gratifie d'un solo très sympa (Rhah, l'intro de "Back in black"

) et Kottak nous livre un petit numéro étonnant...je ne vous en dis pas plus, on en parlera après Dijon

. Quand à Uli Jon "Truest of ze baba" Roth, c'est peut-être ma seule petite déception....Il joue comme un dieu, c'est clair, mais pour la joie de vivre on repassera. Par contre, quelle belle guitare !
La setlist est donc tout simplement d'enfer, même si je trouve les morceaux d'"Humanity Hour" assez quelconques, à part peut être "Humanity".
Voilà...Je fly to the rainbow et rock like a hurricane pendant environ deux heures quinze, et when the smoke is going down, je sors avec le sourire. Oubliée, la première partie pourrie !
